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Blog sur l'actualité d'Olivier Jornot
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30 mars 2009

208] François Longchamps brigue un 3ème mandat pour l'automne

Pour Longchamp, l’Entente n’a pas besoin de l’UDC pour gagner

F

ÉLECTIONS Le radical François Longchamp brigue un nouveau mandat.

MARC BRETTON

Et de trois! François Longchamp postulera cet automne au Conseil d’Etat pour la troisième fois. Il avait raté la marche en 2003, avant de passer la rampe en 2005. Hier, son parti réuni à Chêne-Bourg l’a à nouveau lancé dans la course.

François Longchamp, vous arrivez au terme de votre premier mandat. Ce Conseil d’Etat de gauche vous a convenu finalement…

En 2005, est-ce vraiment la gauche qui l’a emporté? Le mieux élu était un candidat de droite, mon collègue Unger. Si nous n’avons pas obtenu la majorité, et je le regrette, c’est que l’une des candidatures libérales n’avait pas convaincu. David Hiler a aussi obtenu des suffrages au-delà de son camp. En même temps, les Genevois ont aussi élu un Grand Conseil très à droite. Cet équilibre a permis d’avancer sur certains dossiers essentiels. Cet automne par contre, l’Entente peut faire un très bon résultat. Mais il lui faudra un programme solide et se sortir les mains des poches.

Pour gagner, il faudrait s’allier avec l’UDC, non?

Vous avez une vision mathématique. S’il suffisait d’empiler, pourquoi ne pas ajouter le MCG? Et le PS et les Verts devraient de toute urgence s’allier à l’Avivo! Non. Les gens veulent un projet cohérent. Et celui de l’UDC genevoise n’est pas très lisible. Elle combat les bilatérales aux côtés des néocommunistes, s’oppose à l’agrandissement de l’OMC, soutient avec Charles Poncet – qui au moins a l’excuse d’être rémunéré pour cela – que Genève s’est mal comportée dans l’affaire Kadhafi et devrait s’excuser! S’excuser d’avoir une justice et une police qui font leur travail!

L’Entente devrait présenter une liste «canon». Or, le meilleur député au Grand Conseil, Olivier Jornot, restera sur le banc. Vous le regrettez?

Je regrette surtout que les radicaux n’aient pas encore la force électorale de prétendre à deux sièges. Pierre Maudet ou Hugues Hiltpold incarnent pour moi la droite ambitieuse et décomplexée dont Genève a tant besoin. Mais nous sommes un parti convalescent. Les libéraux ont choisi. Je respecte leur choix, comme ils respectent celui des radicaux. Et je suis sûr qu’Isabel Rochat entamera une campagne volontariste d’ici l’été.

Mais l’Entente est désunie. Sur les EMS, vos partenaires traînent les pieds…

Vous trouvez? Avec les dysfonctionnements dénoncés au cours des derniers mois, je me demande bien qui pourrait défendre le statu quo.

Avec l’Entente, cela coince sur votre initiative pour l’accueil continu, les baisses d’impôts, la formation des maîtres…

Je suis confiant. Au début, sur les notes à l’école, on était seul. L’allégement de l’imposition pour les familles en 2004? On était seul. La laïcité dans les cimetières? On était seul. La Constituante? Pareil. Mais à la fin, ces projets n’avaient que des amis.

En matière de baisses d’impôts, soutenez-vous oui ou non le bouclier fiscal voulu par les libéraux?

Je soutiens le projet du Conseil d’Etat, qui vise à empêcher une imposition confiscatoire sur la fortune et conduit les gens à s’exiler en Valais. On ne baisse pas les impôts pour le plaisir, mais pour arrêter de punir ceux qui travaillent. Et je rappelle que le projet devra décrocher une majorité populaire.

Vos relations avec les libéraux sont délicates. Et vos cousins de l’Entente vous trouvent étatistes…

Vous me l’apprenez. Pour les radicaux, l’Etat n’est pas un gros mot. Et en cette période de crise, même les plus libéraux attendent de l’Etat qu’il joue un rôle fort: relancer l’économie, promouvoir l’égalité des chances, protéger les plus démunis. Par contre, nous refusons ce qu’ambitionne la gauche: un Etat qui punit ceux qui travaillent. Je ne connais pas un seul membre de l’Entente qui désapprouverait ce discours.


Fracture claire avec la gauche

La prochaine législature coïncidera avec la crise économique. Quelle sera la priorité?

En 2005, nous avons été élus avec comme priorité l’emploi et le redressement des finances. Nous avons respecté les engagements et cela n’a pas toujours été un fleuve tranquille. A l’avenir, il nous faudra poursuivre la modernisation de nos infrastructures: CEVA, Aéroport, Palexpo. Travailler à la mise en œuvre d’un système soutenant l’activité économique. Ce qui veut dire, à Genève, soutenir le secret bancaire, l’activité des multinationales et le secteur international. Sur ces points, la ligne de fracture avec la gauche est claire, tant à Genève qu’au niveau suisse. Le Parti socialiste n’a pas l’air d’avoir compris l’importance du secret bancaire, et l’UDC qui s’allie avec lui pour bloquer le pays – par exemple sur l’armée. Je crois que cette alliance de fait entre la gauche et l’UDC bloque beaucoup de choses.

Quels sont les axes de votre campagne?

Ils sont nombreux. Qui croit sincèrement que Genève va augmenter son indépendance énergétique en construisant une centrale à gaz alors qu’on pourrait construire un barrage à Chancy et exploiter la biomasse? Il y a aussi la sécurité: mon parti est le seul à proposer une solution concrète pour réprimer la criminalité croissante dans certains quartiers.

(mbn)

souce : www.tdg.ch du 27.03.2009 par Marc Bretton / (mbn)

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