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Blog sur l'actualité d'Olivier Jornot
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28 février 2009

182] Les candidats pour le Conseil d' Etat dans les starting-blocks

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PHILIPPE BACH   

POLITIQUE - La campagne pour l'exécutif peut désormais se développer. Presque toutes les formations ont arrêté leurs choix. Tour d'horizon.
La plupart des candidats au Conseil d'Etat sont maintenant connus. Les Verts ont tranché jeudi soir et chez les radicaux, cela ne sera qu'une question de forme. Quant aux formations qui ne se sont pas encore décidées, elles risquent d'arrêter leurs choix entre les deux tours. Inventaire des forces en présence, à gauche comme à droite.


Le Parti socialiste genevois

Le parti à la rose a désigné ses candidats il y a une semaine, lors de son congrès. La députée Véronique Pürro tentera, avec le sortant Charles Beer, en charge de l'école, de conserver les deux sièges socialistes. Manuel Tornare, qui a subi une cuisante défaite dans cette campagne interne, reste toutefois en embuscade. Il figure comme candidat sur la liste au Grand Conseil. Si, par la suite, cela risque de l'obliger à demander une dérogation pour exercer un double mandat de député et de maire de Genève, cette candidature lui permet aussi d'espérer un rebondissement de dernière minute. S'il sort en tête de l'élection au Grand Conseil, devant Charles Beer ou Véronique Pürro, il pourrait se sentir légitimé et proposer que la question du ticket au Conseil d'Etat soit rediscutée. Il faudra cependant qu'il parvienne à creuser l'écart de manière significative, c'est-à-dire de plusieurs milliers de voix. Un pari difficile, même si en sus de ses réseaux, le maire de Genève devrait pouvoir compter sur le vote de nombreuses personnes issues des autres partis et qui, en le désignant, espéreront semer la pagaille au Parti socialiste.


Les Verts

Les militants ont, sans surprise, désigné la députée Michèle Künzler comme colistière avec la locomotive David Hiler. Le défi est de taille pour elle. Souffrant d'un relatif déficit de notoriété, elle doit mettre en oeuvre ces quelque huit mois pour se placer en héritière crédible de Robert Cramer. Si la gauche conserve ses quatre sièges à l'exécutif cantonal, elle a de réelles chances de réussir. Si l'alternative rose-rouge-vert ne dispose que de trois élus – ce qui était le cas durant la législature 1997-2001 –, le jeu sera très ouvert. La socialiste Véronique Pürro est plus connue qu'elle. Mais les Verts ont démontré ces dernières années une capacité remarquable pour drainer un électorat centriste.


Solidarités et le Parti du travail

Ces deux formations devraient logiquement partir sur une liste unitaire regroupant, si possible, l'ensemble des forces politiques de la gauche de la gauche. Leur disparition du Grand Conseil il y a quatre ans pour cause de divisions internes –et avec un total cumulé de 14% de voix!– reste dans les mémoires comme un magnifique autogoal. Mais ces formations concentreront leurs efforts pour opérer un retour au Grand Conseil, où leur absence a été cruellement ressentie par une partie des alliés roses et verts. La désignation d'un ou d'une candidate (il y a quatre ans, Solidarités proposait la députée Jocelyne Haller) pourrait intervenir tardivement. Ces formations ont parfois attendu le second tour pour lancer quelqu'un dans la course.


L'Avivo

Le lobby des retraités, fort de ses neuf sièges à la Constituante, sera probablement de la partie (mais sous un label peut-être modifié, dans la mesure où l'Avivo touche des subventions et ne peut pas présenter une liste maison). L'association devrait présenter une liste plus «sociale» que politique, tout en légitimant cette intrusion dans le champ politique par l'intérêt qu'il y aurait à obtenir un basculement de la majorité à gauche au Grand Conseil.
Ce lundi, une conférence de presse devrait lever le voile sur les intentions de l'Avivo. Dans ce cas, des têtes de liste comme Christian Grobet, Jean Spielmann ou Souhaïl Mouhanna pourraient faire l'affaire.



Le Parti démocrate-chrétien

Pierre-François Unger, sortant, briguera un troisième mandat. Le choix a été opéré début décembre. Jeudi soir, les délégués du parti ont adoubé une liste relativement forte pour le Grand Conseil.


Le Parti radical

Le choix de présenter le sortant François Longchamp pour un deuxième mandat ne fait aucun doute. Il est le candidat naturel et légitime dont l'action volontariste à l'exécutif cantonal a participé au redressement du parti. Ce dernier a tout intérêt à se présenter en position de force vu le processus de fusion en cours avec les libéraux. Sinon, c'est bien d'une absorption dont il sera question.


Les libéraux

Le parti bourgeois a créé la surprise en portant son choix sur un ticket paritaire: Mark Muller et Isabel Rochat. Ceci alors que dans le microcosme politique Olivier Jornot, député et ancien président du parti, paraissait taillé sur mesure pour un poste qu'il semblait vouloir de toutes ses forces.
Plus encore que chez les socialistes, l'élection au Grand Conseil risque de faire office de primaires occultes. Si M.Jornot fait un score hors du commun, la question de changer de monture au milieu du gué se posera. Reste que les libéraux ont quelques souvenirs assez cuisants en la matière. Le lâchage de Claude Haegi en 1997 avait vu la perte nette de deux sièges pour le parti.



L'Union démocratique du centre

Le parti blochérien présente le député et conseiller national Yves Nidegger. Comme la formation ne fait pas partie de l'Entente – ce qu'elle revendique pourtant à cor et à cri depuis des années –, elle part seule dans la bataille. La tâche sera presque impossible pour M.Nidegger. Mais ce dernier a gagné en notoriété. Face à l'une des deux candidates verte ou socialiste, il peut créer la surprise en se faisant massivement rajouter sur les listes de l'Entente et sur les bulletins sans nom de liste.


Le Mouvement citoyens genevois

Le député Eric Stauffer vient d'être reconduit à la présidence du parti. Il est le candidat naturel. Le seul qui ait le bagout pour venir diviser les voix à droite. Mais il faudra que M.Stauffer mette de l'ordre dans ses affaires privées – ses dettes – s'il veut véritablement peser dans la campagne. Et la question du quorum se pose sérieusement pour cette formation qui a peiné lors de l'élection à la Constituante (tout comme les démocrates-chrétiens et les radicaux). 

source : www.lecourrier.ch du 28 février 2009 par Philippe Bach

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