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18 février 2009

169] Elèves étrangers : La riposte de Charles Beer

Elèves étrangers: la riposte de Charles Beer

Le chef de l’Instruction publique répond aux projets de loi radicaux et MCG.

Charles_Beer

     © Laurent Guiraud | Charles Beer.

MARC BRETTON                  

Comment traiter les élèves dont la première langue n’est pas le français? En créant des classes particulières, indiquait hier le MCG. En les aidant à apprendre correctement leur propre langue, souhaitent les radicaux. Charles Beer s’insurge.

Charles Beer, les partis mettent en cause la prise en charge des élèves allophones. Que fait le DIP en la matière?

Le système vient de changer. Auparavant, au primaire, les prises en charge des migrants non francophones pouvaient varier d’une école à l’autre. Aujourd’hui, tous ces élèves sont regroupés et suivent des cours intensifs de français à mi-temps pendant au maximum une année, puis ils intègrent le cursus normal si leur niveau est suffisant. Ce système existe déjà au Cycle et dans le postobligatoire.

Quel est le nombre d’élèves allophones dans les écoles genevoises?

Il ne faut pas tout confondre. 45% de nos élèves ne sont pas nés à Genève. Certains peuvent donc avoir des difficultés en français, mais pas tous. Ceux qui arrivent sans parler un mot sont un peu plus de mille pour tous les ordres d’enseignement. C’est à eux que sont destinées les structures d’accueil.

Quel est l’impact de leur présence sur les résultats PISA?

Selon les résultats 2006 pour Genève, en science, les natifs se classent au troisième rang romand. Les non-natifs au quatrième. Ce sont surtout ces résultats-là qui doivent retenir l’attention, car la moyenne est trompeuse. Comme Genève a la part la plus importante de non-natifs des cantons romands, celle-ci baisse.

Faut-il fixer une limite au nombre d’élèves non francophones par classe, comme l’a demandé le conseiller national Hiltpold en 2008?

Il faut prendre garde à la tentation populiste. Cette proposition, qui reprend une thèse du MCG, n’a pas de sens. Nous avons créé des regroupements pour accélérer l’apprentissage du français. Quand le niveau est jugé suffisant, on en sort pour rejoindre l’enseignement ordinaire et c’est tout. Je ne veux pas de classes à part où seraient parqués à vie les élèves non francophones.

Bien connaître sa langue maternelle serait un bon moyen pour en apprendre une deuxième. Les radicaux proposent d’aider les étrangers à apprendre leur langue…

C’est une très bonne idée que nous développons avec les consulats. Mais nous sommes dépendants des structures d’enseignement mis en place en Suisse par les pays d’émigration. Le DIP pourrait faire bien sûr davantage, mais alors il faudrait plus d’argent.

Le MCG propose des cours de français obligatoires pour les parents. Une bonne idée?

On doit former les migrants adultes qui ne parlent pas le français. On le fait d’ailleurs par l’intermédiaire de l’Ecole des parents et des chèques formation. Mais les former parce qu’ils sont parents est absurde! Si on veut instaurer un permis pour devenir parent, qu’on le dise.

source : www.tdg.ch du 18 février 2009 par Marc Bretton

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