63] Radicaux et Libéraux se sont dit OUI !

Radicaux et Libéraux unissent leur destinée

Réunis en assemblées à Berne, les délégués radicaux et libéraux ont approuvé la fusion de leurs partis, donnant naissance au nouveau parti baptisé "PLR. Les Radicaux-Libéraux".

Au moment du oui fatidique, les libéraux bâlois ont fait part de leurs oppositions. "Cumuler nos résultats électoraux pour dire qu'on est plus fort, c'est loin d'avoir un projet commun", a souligné l'ancien conseiller national Christoph Eymann, appelant les délégués du PLS à rompre les fiançailles annoncées en 2003. En vain.

Réunis d'abord séparément, les libéraux ont approuvé la fusion par 49 voix contre 8 et une abstention. Du côté du Parti radical (PRD), l'aval a été unanime. Et c'est avec une standing ovation que les délégués libéraux ont été accueillis dans la salle des radicaux pour discuter et adopter ensemble les statuts du nouveau parti.

Devenir le 2e parti de Suisse

Dans un discours à deux voix, les présidents du PRD et du PLS ont fait part de leur ambition: faire du PLR le deuxième parti de Suisse devant le Parti socialiste. Ils ont fait un appel du pied aux électeurs, anciens et actuels, de l'UDC, pour qu'ils rejoignent le "pôle libéral" de Suisse, actuellement crédité de 17,7% des voix.

Pour Fulvio Pelli et Pierre Weiss, le pays a besoin aujourd'hui de valeurs comme la liberté, la responsabilité personnelle, le travail et l'humilité. Des règles qui sont toujours davantage bafouées, a déploré le président du PRD. Et de pointer du doigt les "amis" Blocher et Ospel qui ont tant porté atteinte à ces valeurs. "Blospel veut dire bafouer l'Etat", a-t-il expliqué.

"Le Blospel a poussé l'UBS dans les bras, hier honnis et aujourd'hui bénis, de la Confédération et de la Banque nationale suisse". Et cela par simple culture du profit immédiat, a dénoncé Fulvio Pelli. La gauche n'a pas non plus été épargnée par les critiques des deux présidents. Le programme du PS nous conduit dans une impasse avec plus d'entreprises étatiques, plus de lois et plus d'endettement, a souligné Pierre Weiss. De notre côté, "nous nous engageons pour un Etat fort, mais svelte".

La disparition du PRD et du PLS sur le plan suisse ne sonnera toutefois pas le glas de leurs formations dans les cantons de Vaud, Genève et Bâle-Ville. Libéraux et radicaux continueront à y cohabiter. Dans les cantons de Genève et Vaud, il y aura un parti "PLR. Les Libéraux" et un autre "PLR. Les Radicaux".

Des noms différents

Leur graphisme reprendra le modèle fédéral. Les Bâlois restent eux libres de garder leur identité visuelle avec d'un côté "Die Liberalen LDP" et de l'autre "FDP. Die Liberalen". Ces concessions leur ont été accordées dans les statuts.

Les partis libéraux et radicaux cantonaux sont toutefois tenus de collaborer, de s'informer de leurs actions et de s'allier pour les élections fédérales, éventuellement cantonales et communales. En cas de différends, la Conférence des présidents du PLR jouera le rôle d'arbitre. Cette instance est d'ailleurs une des grandes nouveautés issues de la fusion entre le PRD et le PLS.

Composée des présidents des partis cantonaux, du président de la section internationale, des membres du comité exécutif et des conseillers fédéraux, la Conférence des présidents remplace l'actuel comité directeur. Le but est d'impliquer plus fortement les présidents des partis cantonaux dans le pilotage du parti suisse.

ats/mej

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