262] Les candidatures sont ouvertes pour le Conseil Fédéral

Maudet est le seul papable chez les radicaux

CONSEIL FÉDÉRAL : Libéraux et radicaux genevois ouvrent les candidatures.

" Le fait de provenir des rangs radicaux ou libéraux ne joue plus aucun rôle"

Pierre Weiss, vice-président du PLR

DAVID HAEBERLI ET FRÉDÉRIC JULLIARD

Pierre Maudet a jusqu’à jeudi pour déposer, auprès du Parti radical genevois, sa candidature à la succession de Pascal ­Couchepin au Conseil fédéral. L’assemblée des délégués du parti, réunie jeudi soir, a en effet lancé un appel à candidatures. Ses membres ont jusqu’au 25 juin pour informer le secrétariat du parti. La même assemblée a «donné pouvoir au Comité directeur (dix-huit membres) pour se prononcer sur les candidatures reçues et présenter, le cas échéant, un candidat aux instances nationales du Parti libéral-radical (PLR)», disait un communiqué, hier.

Combien de dossiers les radicaux déposeront-ils? Depuis une semaine, la liste des papables a fondu. François Longchamp, conseiller d’Etat, a fait savoir qu’il se concentrait sur l’élection, le 15 novembre, du Conseil d’Etat. Conseiller national et président du parti cantonal, Hugues Hiltpold a profité du communiqué pour annoncer qu’il n’était pas candidat non plus. «Je me suis engagé à présider le parti jusqu’à la fin de l’année», nous explique-t-il.

Alors, combien de dossiers attend-il? «A vrai dire, à part celui de Pierre Maudet, nous n’en attendons aucun, même s’il peut y avoir une surprise», concède le président Hiltpold. Et s’il n’en reçoit aucun? «Ce serait une déception, mais j’en doute.»

Le conseiller administratif de la Ville de Genève, lui, reste prudent. La fonction fédérale l’intéresse-t-elle? «Peut-être une fois, a-t-il répondu au Temps. Aujourd’hui, je regarde de très loin et avec beaucoup de détachement cette affaire. Je suis attaché à mes tâches municipales.»

Les chances des libéraux

Les libéraux attendent eux aussi des candidatures dans leurs rangs. Si les radicaux et les libéraux ont fusionné au niveau fédéral, ils forment toujours deux partis distincts à Genève. Chaque formation peut donc lancer ses propres favoris dans la course.

Côté libéral, les papables genevois sont Martine ­Brunschwig Graf et Christian Luscher. Mais les libéraux, minoritaires au sein du PLR, ont-ils vraiment des chances? «Je peux vous dire que, au sein de la direction nationale du parti, le fait de provenir des rangs radicaux ou libéraux ne joue plus aucun rôle, assure Pierre Weiss, vice-président du PLR. Bien sûr, en tant que libéral, un ventricule de mon cœur battrait un peu plus vite d’émotion si nous présentions un candidat ou une candidate libérale! Mais nous sommes pour l’excellence et contre les quotas: nous jugerons selon la compétence, pas selon des critères d’origine cantonale, de sexe ou d’appartenance politique.»

Pierre Weiss se refuse en revanche à évaluer les chances des uns et des autres. Si Christian Luscher admet son «intérêt» pour le poste, Martine Brunschwig Graf, elle, se refuse toujours au moindre commentaire.

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source : www.tdg.ch du 20.06.2009 par DAVID HAEBERLI ET FRÉDÉRIC JULLIARD