189] Jornot élu meilleur député du GC en 2009 ! Vous en doutiez ?!

Olivier Jornot élu meilleur député

VOTE | Six mois avant les élections, la Tribune de Genève publie le classement des parlementaires les plus appréciés. Compensation? Les candidats malheureux à la course au Conseil d’Etat réalisent un très bon score.

© Guiraud | Le Grand Conseil.

MARC BRETTON | 06.03.2009 | 09:17

La nouvelle aura-t-elle un goût de revanche pour Olivier Jornot? A l’issue du sondage réalisé à l’initiative de la Tribune de Genève, le libéral a été désigné par ses pairs comme le meilleur député du Grand Conseil. Il succède à l’écologiste David Hiler, couronné en 2004 et en 2000, à Laurent Moutinot, désigné en 1997, et à Martine Brunschwig Graf, lauréate en 1992.

A la différence des précédents vainqueurs, l’avocat libéral ne représentera pas son parti dans la course au Conseil d’Etat. Dommage, car il est plébiscité. Alors que David Hiler n’avait obtenu que 25 suffrages en 2004, Jornot en réunit 46. Signe que le parlement comptait plus de talents lors de la législature précédente? Toujours est-il que le score du libéral peut surprendre. Actif, excellent orateur, bon négociateur, Olivier Jornot est un choix logique, malgré son caractère… mettons… affirmé. Mais que son profil de libéral décomplexé ne l’ait absolument pas desservi est remarquable.

Député piquant

Avec 36 voix, le dauphin d’Olivier Jornot est un Vert. Il s’agit de Pierre Losio. Entré au parlement en 2005, cet écologiste expérimenté est considéré par ses pairs comme un sage et un lettré. «C’est le Daniel Pennac du Grand Conseil. Il a du bon sens et parle bien», dit l’un d’eux.

Peu conformiste, pragmatique, le Vert sait mettre les rieurs de son côté et fait passer ses messages sans crisper. Ses piques régulières à l’encontre du Parti socialiste servent peut-être aussi un peu sa popularité, comme les surnoms peu élogieux, mais originaux, dont il affuble parfois le député Stauffer en plénière.

Bétonneur humaniste

Avec un profil semblable à Pierre Losio, le radical Gabriel Barillier est également consacré.

Rusé, gouailleur, pragmatique, Barillier, représentant du lobby du bâtiment, est considéré lui aussi comme une cheville ouvrière des accords au centre, qui ont caractérisé la législature. Sa conversion au développement durable et aux transports publics, pourvoyeurs de grands travaux, est saluée sur les bancs de la gauche. Gabriel Barrilier est par ailleurs coprésident du comité Pro-CEVA.

Une femme en ligne

Cherchez la femme, recommandent les romans policiers. Eh bien, la première du classement est socialiste. Il s’agit de la députée Anne Emery Torracinta (29 voix). Son cas n’est pas sans rappeler celui d’Olivier Jornot puisqu’elle aussi a été candidate à la candidature au Conseil d’Etat.

Cheffe de groupe, comme naguère Gabriel Barrillier, la socialiste fait un bon score. Elle est appréciée et convainc par son travail sérieux. En ligne avec le PS, la présidente d’Insieme ne passe pourtant pas bien la frontière gauche-droite du parlement, déplorent certains libéraux. Effectuant sa première législature, elle dispose d’une bonne marge de progression.

C’est le cas également d’Emilie Flamand, une autre jeune pousse du parlement. A 27 ans, l’écologiste, devenue cheffe de groupe, réalise un bon score (22 voix). Son entrain et son dynamisme plaisent.

En début de carrière, elle a visiblement un avenir prometteur devant elle. Parmi les divers enseignements de son sondage, on relèvera que le premier PDC (14 voix) figure au septième rang, il s’agit de François Gillet. Gilbert Catelain (13 voix), représentant de l’UDC, se hisse au neuvième rang, ce qui est plutôt un bon résultat pour le représentant d’un parti hors du gouvernement et des grandes alliances électorales. Quant au MCG, son premier représentant, Eric Stauffer, pointe en 21e position.

A noter que 30 députés n’obtiennent aucun suffrage.

source : www.tdg.ch du 6 mars 2009 par Marc Bretton