133] Genève et la libre circulation : Oui ou Non ?!
Genève a un besoin vital de la libre circulation
Pour le Conseil d’ Etat, les bilatérales, ce n’est que du bonheur. (PASCAL FRAUTSCHI)
VOTATION SUR LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES
8 FÉVRIER 2009
CAMPAGNE Le Conseil d’ Etat sort ses chiffres pour tenter de convaincre les Genevois de voter oui le 8 février.
ÉRIC BUDRY
Le boom de l’économie
Pour Pierre-François Unger, les accords bilatéraux avec l’ Union européenne sont un moteur fantastique pour la croissance du canton. «Entre 2007 et 2008, 10 000 nouveaux emplois ont été créés, un chiffre historique», rappelle le patron de l’ Economie.
Avec ses 290 000 emplois pour 450 000 habitants, le canton détient un record mondial de densité en postes de travail. «Il y a en réalité 60 000 postes de travail de plus que de personnes en âge de les occuper à Genève», poursuit le conseiller d’ Etat. Ce qui explique pourquoi, depuis toujours, le bassin d’emplois genevois est régional, transfrontalier.
Concrètement, 95 000 personnes travaillent à Genève sans y habiter ( lire ci-dessous).
«Genève est trop petite pour vivre intra-muros», plaide le magistrat.
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source : www.tdg.ch du 8 janvier par Eric Budry
Consultez notre dossier sur les votations du 8 février.
«Il est évident qu’un refus à la libre circulation donnerait un message particulièrement négatif à nos voisins français, conclut
le responsable du Département du territoire. Et je ne crains pas de dire qu’il mettrait en péril la réalisation d’infrastructures comme le CEVA.»
Indispensable à la région
Robert Cramer place la focale sur la région. Dire non le 8 février, ce serait, selon lui, renoncer à construire l’agglomération franco-valdo-genevoise.
Elle n’aurait apporté que des bénéfices à Genève: croissance économique exceptionnelle, diminution du taux de chômage, meilleure protection des travailleurs. Hier, quatre conseillers d’ Etat ont martelé leur slogan. Il serait suicidaire de refuser, le 8 février, la reconduction et l’extension de l’ Accord sur la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie. De fait, toutes les statistiques démontrent que la libre circulation n’a en tous les cas pas nui à l’économie du canton
( voir l’infographie). Entrée en vigueur en 2002, la libre circulation a été appliquée par étapes. 2007 a ainsi vu la suppression descontingents et des zonesfrontalières.
«Le Conseil d’ Etat
considère que la reconduction de cet accord et son extension comme vitales pour notre canton et notre région.» A entendre David Hiler et ses pairs, la libre circulation des personnes, ce n’est que du bonheur.