Les séances du Grand Conseil pourraient disparaître de Léman Bleu
La hausse du montant des diffusions des plénières par la chaîne locale n’a pas plu au parlement.
Les amateurs de joutes politiques au Grand Conseil peuvent se faire du souci. Le désaccord entre Léman Bleu et le Grand Conseil sur le prix des retransmissions en direct des débats remet aujourd’hui en question une poursuite de la prestation dès le début 2009. Président du Grand Conseil, Eric Leyvraz se contente d’annoncer que, la chaîne n’ayant pas répondu aux questions que lui a soumises le Bureau, «la convention est menacée pour l’année prochaine». Concrètement, chaque diffusion est facturée 2100 francs au Grand Conseil. Une somme qui, selon Léman Bleu, ne couvre pas les coûts de fabrication d’une part, et le manque à gagner publicitaire de la chaîne d’autre part. La tendance de nos élus à prolonger leurs échanges après 23 heures ôte en effet des recettes provenant d’annonceurs nationaux à la télévision locale. Contacté, son président Philippe Lathion tient à calmer le jeu: «Il n’y a aucun conflit avec le Grand Conseil. Nous lui avons fait part de notre problème au sujet de ce manque à gagner et il s’est d’ailleurs montré compréhensif.»
La solution Internet
Visiblement pas. Selon nos informations, le Grand Conseil, toujours en attente d’explications plus claires sur le coût des prestations, se réserve le droit d’émettre ses séances sur Internet. Au sein du Bureau, tant Eric Leyvraz qu’ Eric Stauffer se refusent à tout autre commentaire. Le député MCG informe juste que «la question de Léman Bleu sera assurément à l’ordre du jour du Bureau convoqué jeudi».
La diffusion par Internet serait techniquement possible, à en croire Maria Anna Hutter, qui cite l’exemple des débats aux Chambres fédérales. La sautière explique à ce propos que l’ Etat dispose librement de son matériel audiovisuel. «Les images appartiennent strictement au Grand Conseil.» Pour autant, Philippe Lathion est persuadé qu’une solution sera trouvée rapidement. «Nous continuerons à diffuser les débats, même si la convention est dénoncée momentanément, assure le président du conseil d’administration. Les citoyens y ont droit.»
Henri Della Casa
source : www.tdg.ch du 3 décembre 2008
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