32] Les radicaux et les libéraux pour plus de sécurité
en bref ...
Radicaux et Libéraux pour plus de sécurité
Les deux partis ont proposé hier un catalogue de mesures pour améliorer la sécurité.
Ils veulent notamment le remplacement des jours amende par des jours de prison pour les petits délits ainsi que la création de deux postes de police intégrés avec la gendarmerie et la police judiciaire.
source : www.tdg.ch du 30.09.2008
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Surveillance. Les deux partis demandent la création de deux postes de police intégrés qui seraient ouverts 24 h sur 24 et réuniraient sous le même toit gendarmerie et police judiciaire. (P. ABENSUR)
Les deux partis proposent un catalogue de mesures pour améliorer la sécurité
ÉRIC BUDRY
Quatre semaines avant la probable fusion de leurs partis respectifs au niveau national, radicaux et libéraux genevois font déjà idées communes sur le plan de la sécurité. Ils ont présenté hier le programme de leur offensive lors de «leur première conférence de presse commune hors campagne électorale ».
Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne le premier sujet, puisqu’il s’agit des fameux jours-amende, cette peine pécuniaire très critiquée qui remplace depuis l’année dernière les jours de prison pour les petits délits. Un système inefficace contre la criminalité de frontière et certains délinquants sans ressource, jugent les deux partis.
«Les juges doivent pouvoir prononcer des peines de prison sans sursis dans certains cas», explique Christian Luscher, conseiller national libéral. Le groupe libéral radical a donc déposé une initiative parlementaire à Berne demandant une révision.
Aujourd’hui, les deux partis lancent le débat au niveau cantonal par le dépôt d’une résolution allant dans le même sens. Si le Grand Conseil l’accepte, elle se transformerait en initiative cantonale adressée aux Chambres fédérales.
Présence policière
C’est en revanche par un projet de loi que les deux partis demandent la création de deux postes de police intégrés, «qui soient de véritables maisons de police». Ils seraient ouverts 24 heures sur 24 et réuniraient sous le même toit gendarmerie et police judiciaire.
Dans la foulée, une motion plaide pour un renforcement de la Task Force Drogue. Elle serait rebaptisée Brigade anticriminalité et chargée de la sécurisation du domaine public.
Concernant les mesures d’exclusion de zone qui frappent actuellement les trafiquants, libéraux et radicaux estiment que Genève ne va pas assez loin. Ils veulent donc supprimer la limitation à six mois de l’application de ces mesures et étendre son champ à d’autres délits (brigandage, agressions, etc.).
Agrandir la Brenaz?
Dans la même veine, ces formations ont pensé au service après-vente puisqu’ils vont enjoindre le Conseil d’ Etat de créer rapidement 200 places supplémentaires à la nouvelle prison de la Brenaz. Elles seraient destinées aux détentions administratives de personnes en attente de refoulement après une condamnation pour un délit pénal.
Enfin, une dernière motion encourage le Conseil d’ Etat à confier, au moins temporairement, la tâche de planton de garde des ambassades à des sociétés privées de sécurité. Dès l’année prochaine, l’armée ne participera en effet plus à la protection des ambassades. Un transfert de mission qui risque de dégarnir les effectifs déjà restreints de la police.
source : www.tdg.ch du 30.09.08 par Eric Budry